top of page

Les volcans de Java: Bromo et Igen

  • Photo du rédacteur: Amandine Minard
    Amandine Minard
  • 25 oct. 2017
  • 5 min de lecture

Jour 16 à 18 - du 12/10 au 14/10


Faire ces volcans a été une expérience incroyable. Je suis allée sur Java principalement pour ça et ai choisi de faire ces ascensions en mode tour organisé.


Je voulais, à la base, faire juste Ijen en partant du Nord de Bali. Mais à cause du mont Agung, j’ai eu peur que ce soit trop compliqué pour ensuite rejoindre Lombok. Mauvaise idée, c’était quand même une sacrée galère, mais j’en ai profité pour faire Yogyakarta et le Mont Bromo.

Les tours organisés sont pratiques, mais alors loin d’être si biens organisés.


Pour moi ce fut départ à 8h30 de Yogyakarta et nous avons fait 14h de mini bus pour rejoindre le Mont Bromo… On m’avait annoncé 8 à 10h. Arrivée à Bromo, nous passions la nuit dans un hôtel et avions un départ à 4h le lendemain pour voir le lever du soleil avec vue sur le Mont Bromo. Puis nous pouvions monter en haut du Mont Bromo et ainsi nous retrouver en haut du cratère. Retour à l’hôtel à 8h, petit dej, douche et départ à 9h pour de nouveau 8-9h de minibus direction Ijen. Bonne surprise pour nous on arrive dans un hôtel avec piscine et jacuzzi à 18h.

Ceci dit je suis au lit à 21h30 car départ à 1h le lendemain matin pour voir les flammes bleues du Ijen. Puis pas de retour à l’hôtel cette fois, nous repartons directement pour nos différentes destinations. Pour moi ce sera l’aéroport de Surabaya pour prendre mon avion direction Lombok.


**Les Minardises**

Parfois les Minardises ne sont pas mes boulettes mais juste la faute à pas de chances.

  • En l’occurrence, après 14h de bus, arrivée à l’hôtel du Mont Bromo, on me propose, à la place de mon dortoir, une chambre privée avec un homme d’une quarantaine d’année. Autant le dortoir avec plusieurs personnes ne me pose aucun problème. Autant partager une chambre privée avec un inconnu me dérange. Je refuse et j’ai ma chambre privée, mais sans eau… tant pis je suis trop fatiguée pour râler de nouveau, douche le lendemain après le volcan.

  • Notre chauffeur part dans un autre hôtel avec mes tickets pour le lendemain, il revient suite à un appel du monsieur de l’hôtel et me donne les tickets d’un autre… Bon de nouveau 15 minutes d’attentes et j’ai enfin tout récupéré ! (Dans le contexte je sors de 14h de bus et je me réveille 3h plus tard…)

  • Le jour 2, je perds le ticket, mais du coup en le refaisant, je gagne une chambre privée à la place du dortoir !


Bromo


Le tour se fait en jeep, je pars dans un premier temps vers le point de vue. J’y vois le lever du soleil avec le mont Bromo en fond. Bromo est un volcan en activité. De loin on voit un nuage de fumée s’en échapper. Cette vue est magnifique.

On peut voir la végétation s’arrêter aux alentours du volcan.



**Les Minardises**

Pour échapper aux touristes et avoir un point de vue encore plus haut, je décide de grimper par un chemin escarpé. Il était bien trop escarpé justement, et bloquée je me suis faite aider par 2 indonésiens pour redescendre. J’ai fini par trouver un chemin plus facile.


Suite à ça, je retourne vers la jeep qui nous conduit plus prêt du volcan. La marche est facile pour atteindre le haut du volcan et donc se trouver au niveau du cratère. La montée doit se faire en environ 40 min. Ce n’est pas dur mais je sens mon manque de sport de ces derniers temps. Le paysage est comme lunaire, une fumée émane du volcan ainsi qu’un bruit sourd impressionnant. La vue est dingue, le bruit assourdissant. Je réalise que je suis au sommet d’un volcan en éruption. Tout va bien :p



2 petits bémols :

  • Cette montée étant relativement facile (même s’il m’a fallu quelques pauses), il y a beaucoup de touristes

  • Le second, les déchets, ça sera un problème récurrent en Indonésie. Il y a des déchets partout et j’ai vu de nombreux indonésiens jeter naturellement leurs déchets par terre. En haut du volcan, l’un d’eux a jeté un sac en plastique dans le cratère…


Kawah Ijen


Lever aux aurores pour Ijen. Pour voir les flammes bleues il faut partir de nuit. Je suis venue pour ça, pas question de ne pas me lever.

L’accumulation de fatigue et la montée de nuit rendront la tache plus difficile. L’ascension dure environ 3h pour monter et redescendre à l’intérieur du cratère. Kawah Ijen est un volcan de souffre. La montée fut fatiguant, mais la descente, toujours dans le noir et sur des roches glissantes est difficile.



C’est la combustion du souffre qui crée ces flammes bleues. Cela crée aussi une importante fumée toxique, l’ai est difficilement respirable. Malgré nos masques, il est difficile de rester proche de la fumée sans tousser ou avoir les yeux qui pleurent.



Dans cet étonnant décor, des mineurs ramassent le souffre. Ils font de la peine à voir. Chaque fois que le nuage se fait plus intense, ils doivent s’éloigner et toussent beaucoup. Il faut dire qu’ils n’ont pas de masques, juste un tissu dans la bouche. Voir ces jeunes travailler dans de telles conditions m’a mis un sacré coup au moral. Cela permet réellement de relativiser et prendre du recul.



Peu à peu le jour se lève, laissant apparaître l’étonnante beauté des lieux. Un lac d’eau turquoise d’eau chaude se trouve au milieu des montagnes dont la roche est parfois jaune de souffre. La fumée qui jaillit au milieu de out ça. Ce lieu est époustouflant ! Je n’ai pas d’autres mots.



Il faut ensuite remonter pour sortir du cratère. La encore, le travail des mineurs fait peine à voir. Ils doivent remonter le souffre en grimpant dans les cailloux. Ils ont entre 50 et 70kg répartis dans 2 paniers reliés par un bâton.




Un des mineurs demande de l’aide à l’un des français qui fait parti de mon tour. Il a l’épaule déformée et en souffre. Il a seulement 27 ans mais en parait bien 5 de plus. Le français n’arrivera pas à porter l’ensemble. On lui propose alors de prendre quelques morceaux de souffre pour le soulager. Il refuse car risquerait d’être déséquilibré. Il monte doucement. Pour lui c’est difficile, ça l’est moins pour d’autres. Ils font 2 allers-retours par jour et vendre le souffre au kilo.

Arrivée en haut, la vue est de nouveau incroyable. Ce lieu est chargé d’émotions et je pense que son empreinte restera gravée en moi. Il dégage à la fois un malaise du au travail des mineurs et une beauté exceptionnelle.


On redescend au minibus. Pas de douche, on garde nos vêtements sales et notre odeur de soufre.

Je vois la désorganisation du tour. Nous faisons un stop au port, ou la plupart des voyageurs descendent pour rejoindre Bali. Pour ma part le chauffeur avait oublié que j’allais à Surabaya et décide de prendre son petit dej. Quelqu’un d’autre me ramènera à l’office du tourisme où je prendrais un bus public pour Surabaya.

Surabaya est une grande ville ou parler anglais est compliqué. J’ai eu beaucoup de mal à trouver un Uber ou un Grab pour arriver à mon hôtel. C’est une ville étape, j’y passe la nuit dans un hôtel à côté de l’aéroport. Je profite d’une chambre privée et d’une douche rien que pour moi pour me détendre et me reposer.


Conseils :

  • Si vous voulez faire Bromo et Ijen, je vous conseille, même si vous prenez un tour de descendre en train. Votre tour pourra vous récupérer à la gare et ce sera bien plus rapide. Pour le retour, descendez vers Bali, c’est le plus simple et le plus court.

  • Couvrez-vous, le matin il fait très froid

Comments


© 2023 par SUR LA ROUTE. Créé avec Wix.com

  • b-facebook
  • Twitter Round
  • Instagram Black Round
bottom of page